L’Ordre de Saint-Georges à été fondé en Hongrie en
1326, par le roi Károly Róbert (Charles I de Hongrie, Robert d’Anjou). C’est le
plus ancien ordre de chevalerie créé en tant qu’institution royale,
indépendamment de l’église.
. Les règles de l’ordre furent établies à
Višegrad, en présence du roi, de ses cardinaux et de ses évêques. Cet ordre
laïc, était néanmoins dédié à la Sainte Trinité, et placé sous le patronage de
Saint-Georges, patron de la chevalerie. Les document originaux de fondation de
l’ordre sont toujours conservés dans les archives du Musée National de Hongrie,
à Budapest.
. A l’époque, la guerre civile ainsi que des
luttes pour le pouvoir déchiraient la Hongrie. Le roi Károly Róbert fonda donc
l’Ordre de Saint-Georges afin de rétablir l’ordre dans le pays, tout en voulant
glorifier des valeurs de bon comportement et de loyauté. Les cinquante premiers
chevaliers, tous membres de la cour royale, devaient donc faire obédience au
souverain, pratiquer la charité chrétienne, et respecter le code de la
chevalerie.
. L’ordre devint populaire en Europe dès le XIVe
siècle et au cours des siècles suivants, et se développa principalement en
Catalogne, Italie et Grèce. Pendant la longue histoire de l’ordre, ses Grand
Maîtres furent tour à tour les rois de Hongrie, les saint empereurs romains
germaniques, certains cardinaux, et même le pape Paul III.
. Suite à l'effondrement de l'Empire
austro-hongrois, Károly de Habsbourg est exilé en 1919, et l’amiral Horthy
devient régent de Hongrie. Ce dernier créa en 1920
l’Ordre de Vitéz, basé sur l’Ordre de Saint-Georges, mais totalement autonome
et séparé de celui-ci. A partir de là, l’Ordre de Saint-Georges s’éteint
progressivement. En 1989, c’est la fin du régime communiste hongrois ;
cette année là marque aussi la réémergence de l’ordre qui fut officiellement
ratifiée lors d’une cérémonie à Budapest.