L’ORDRE CONSTANTINIEN DE SAINT-GEORGES

L’empereur romain Constantin, après sa victoire sur Maxence le 28 octobre 312, décida de créer une légion de cinquante hommes chargés d’accompagner au combat le sacré " labarum " orné de la croix divine. Cette milice fut reprise bien des années plus tard pour devenir un ordre de chevalerie sous le nom de " Milice Constantinienne de Saint-Georges " (en italien : Sacro Militare Ordine Costantiniano di San Giorgio). Cet ordre reçut officiellement de l’empereur de Constantinople, Ange Comnène, des règles et un statut en 1190, et la règle de Saint Basile lui fut imposée.

. Après la chute de Constantinople, le 24 mai 1453, les princes italiens offrirent une large hospitalité aux Comnène et aux chevaliers constantiniens. L’ordre, tout en demeurant strictement familial, passa aux Bourbons de Naples à la mort du duc François Ier Farnèse.

. Pendant les guerres de l’Empire, la dignité suprême de l’ordre émigra un moment en Sicile, mais elle revint en 1814 dans la capitale du royaume de Naples.

. Après les traités de 1815, Marie-Louise, archiduchesse d’Autriche, ex-impératrice des Français, reçut les duchés de Parme et de Plaisance. Se fondant sur l’ancien droit des ducs de Parme et sur le fait qu’elle descendait directement de la famille des Farnèse, elle se déclara grande maîtresse de l’Ordre Constantinien, mais c’est, en fait, un nouvel ordre qu’elle fonda le 26 décembre 1816. Le roi des Deux Siciles restait grand maître du véritable Ordre Constantinien.

. En 1860, tous les biens de l’Ordre Constantinien de l’ex-royaume des Deux-Siciles étaient restitués, par décret de Garibaldi, au patrimoine national du nouvel état italien, mais l’ordre n’était pas pour autant supprimé.

. L’ordre est aujourd’hui la propriété dynastique de la Maison royale des Deux-Siciles. Il est destiné, comme par le passé, à la glorification de la Croix, la propagation de la Foi, la défense de l’Eglise, l’assistance hospitalière et la bienfaisance.

 

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