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Créé par le duc de Toscane Cosimo de Médicis, et approuvé par le pape en 1561, l’Ordre de San Stefano (en italien : Sacro Militare Ordine di San Stefano), est un exemple d’ordre de chevalerie du type de la Jarretière ou de la Toison d’Or, mais « déguisé » en ordre religieux et militaire. Sa mission d’origine était de combattre les pirates d’Afrique du Nord dans les territoires maritimes du duché de Toscane et en mer Tyrrhénienne.
. L’ordre était placé sous l’invocation de Saint
Etienne, pape et martyr, et devait suivre la règle des Bénédictins. Le grand
maître en était le duc de Toscane lui-même. Le siège de l’ordre était situé
dans une église à Pise, mais sa base navale était à Livourne.
. L’ordre comportait quatre classes : les
chevaliers qui devaient être de sang noble, les chapelains, les sergents, et
les canonniers. Les chevaliers portaient le manteau blanc avec une ligne rose,
et une croix de malte rouge liserée d’or. Les chapelains, blanc manteau et
croix rouge liserée d’or, et, les sergents, blanc manteau et croix rouge.
. Les galères de l’Ordre de San Stefano
coopéraient avec celles de l’Ordre de Malte dans leurs patrouilles en
Méditerranée. Elles ont participé à de nombreux raids sur les côtes d’Afrique
du Nord et ont combattu les Turcs en mer Egée, ainsi qu’en Méditerranée
orientale. Douze des galères de l’ordre participèrent à la bataille de Lepante
en 1571, lorsque les Turcs perdirent définitivement le contrôle de la
Méditerranée.
. Aboli en 1809 par l’administration
napoléonienne, mais restauré dès 1817 comme ordre de mérite, cet ordre a
aujourd’hui un rôle d’assistance dans la marine italienne.